Nous cherchons à mesurer les effets de la pratique du chant choral chez des enfants issus de milieux modestes (quartiers Nord de Marseille).

En effet, de nombreux résultats chez l’enfant soulignent les bénéfices d’un entraînement musical sur différentes fonctions cognitives et sociales (i.e., attention, mémoire, langage, empathie …) mais l’influence de la pratique régulière du chant choral sur ces différentes fonctions n’a pas été étudiée. Trois classes de l’école Saint-Mitre à Marseille suivent donc des ateliers de chant choral, à raison de 20 minutes tous les matins, dirigés par une chanteuse professionnelle du Centre National d’Art Vocal (MusicaTreize ; https://www.musicatreize.org/). Pour déterminer si les effets sont spécifiques au chant, d’autres enfants de trois autres classes suivent des ateliers d’écriture créative (groupe de contrôle actif ; association La Marelle ; https://www.la-marelle.org/). Enfin, d’autres enfants ne participent pas aux ateliers cette année (groupe de contrôle passif), et y participeront l’année prochaine. Pour tester l’impact des activités de chant et d’écriture créative, les enfants passent des tests psychométriques standards au début et à la fin des ateliers (approche longitudinale sur 2 ans). 

Les résultats de la 1^ère année sont en cours de traitement, et l’étude se poursuit cette année. Ces résultats amélioreront notre compréhension du fonctionnement du cerveau et des fonctions cognitives et sociales impliquées dans la pratique du chant choral et de l’écriture créative, permettant possiblement de développer de nouvelles méthodes de remédiation des enfants ayant des difficultés d’apprentissage.

Dans la continuité de cette recherche, nous souhaiterions étudier la plasticité cérébrale induite par la pratique du chant chez l’adulte en comparant l’activité cérébrale enregistrée en MEG/EEG chez des chanteurs professionnels adultes et des non-musiciens.

Par ailleurs, dans le cadre d’un post-doctorat financé par l’ILCB, obtenu par Margaux Lé, et en collaboration avec Marianne Jover et Jérémy Danna, Aline va investiguer dans quelle mesure le traitement du rythme est impacté chez des enfants présentant une dysgraphie, en lien avec leur comorbidités possibles (dyslexie, trouble développemental de la coordination), encore une fois par des mesures comportementales et cérébrales.