Notre Babylab est basé sur le campus Saint-Charles de l’Université d’Aix Marseille et regroupe des chercheuses et chercheurs expert.e.s du développement du langage, de la cognition sociale et de la sensorimotricité au sein du Centre de Recherche en Psychologie et Neurosciences et du laboratoire de Parole et Langage.
Nous cherchons à comprendre comment les enfants apprennent à comprendre le monde qui les entoure en leur proposant des jeux amusants et adaptés à leur âge. Nos études concernent les bébés à partir de 3 mois et nous sommes toujours à la recherche de familles volontaires pour nous rendre visite physiquement à Saint Charles (Marseille), à l’hôpital de la Timone enfant, ou pour participer à nos études en ligne.
Christine étudie les processus développementaux sensorimoteurs, depuis le bébé jusqu’au jeune adulte. Elle s’intéresse au développement cérébral impliqué dans la sensorimotricité car les caractéristiques de notre corps et de nos actions sur le monde sont représentées dans notre cerveau. Ses études ont donc pour but de comprendre, aux différentes périodes déterminantes de l’ontogénèse, les liens qui unissent les capacités à anticiper et à apprendre avec le développement des représentations cérébrales. Il s’agit pour elle de savoir, par exemple, si le déficit des performances motrices repérées chez les enfants avec des troubles des apprentissages peut être relié à une modification de la connectivité cérébrale. Pour cela, elle a recours à des enregistrements cérébraux (EEG ; IRMf) et comportementaux (cinématique, EMG) à partir de protocoles perceptivo-moteurs élaborés autour des capacités à anticiper et à apprendre. Elle a également mis au point des tests perceptifs et des protocoles d’imagerie motrice, destinés à explorer la qualité des représentations sensorimotrices, au cours du développement typique et atypique.
Issue d'une formation initiale en éthologie fondamentale et comparée, j’ai d'abord étudié le domaine de la psychologie comparée sur le primate non humain. Je me suis ensuite tournée vers les enfants et ai exercé en tant que professeure des écoles à Marseille.
Quels sont les mécanismes innés qui permettent à l’humain d’apprendre, de s’adapter, d’interagir, de développer le langage et l’empathie… ? Comment pouvons-nous améliorer l’environnement des enfants et des bébés pour favoriser leur épanouissement ? Quels outils peuvent être développés pour aider les enfants ayant un trouble du développement ou des difficultés passagères dans leurs apprentissages ?
Mon quotidien d’enseignante, et de maman, me ramenait sans cesse à ces interrogations.
Toujours captivée par la recherche en cognition, j’ai finalement rejoint le Labo des Minots.
Je suis à présent responsable de cet espace. Avec d’autres ingénieurs du laboratoire, nous veillons à ce que les études se passent au mieux, nous aidons les étudiants et les chercheurs dans la mise en place de leurs expériences et dans la gestion de l’équipement. Je mets à jour notre site internet et nos réseaux sociaux, et si vous souhaitez nous contacter, je serais bien souvent votre interlocutrice. Ce sera avec joie et enthousiasme que je vous expliquerai ce qu’il se passe ici !
Giulia s’intéresse aux mécanismes cérébraux à la base de l’acquisition des sons de la parole et du vocabulaire chez les nourrissons de 0 à 2 ans. Plus précisément, elle étudie l’impact qu’aura une naissance prématurée sur ces processus. Cette population à risque, par son exposition précoce au monde, lui permettra d'évaluer le rôle des mécanismes de développement acquis par opposition aux mécanismes de développement préprogrammés sur le processus des fonctions du langage. Afin d’identifier les biomarqueurs précoces prédictifs de trajectoire développementale linguistique et cognitive anormale.
Comment les enfants apprennent-ils le langage? Quelles sont les origines de ces capacités? Et pourquoi les langues naturelles sont telles qu’elles sont? Isabelle essaye de répondre à ces questions en se focalisant sur l’apprentissage des mots et des mécanismes qui sous-tendent cet apprentissage dans les 3 premières années de vie. Elle conduit également des études comparatives avec des primates non-humains pour mieux comprendre les différences et similarités cognitives avec nos voisins phylogénétiques.
Quels sont les mécanismes cérébraux à la base de l’acquisition des compétences langagières précoces? Quel est l’impact des dysmaturités cérébrales sur leur mise en place ? Quel est le rôle des interactions parent-enfant dans le développement précoce du langage ? Clément essaye de répondre à ces trois questions en se focalisant sur l’acquisition de la phonologie et l’émergence du lexique au cours des deux premières années de vie. Clément mène principalement des études longitudinales au long-court afin de mieux comprendre les dynamiques développementales sous-tendant la mise en place précoce du langage.
Aline FREY est Maitresse de Conférences au Laboratoire de Neurosciences Cognitives (LNC). Elle enseigne la psychologie des apprentissages à l’INSPE d’Aix-Marseille. Ses recherches portent principalement sur l’étude des transferts d’apprentissages entre la musique et d’autres habiletés non-musicales. Plus précisément, en quoi la pratique musicale ou celle du chant choral peuvent-elles améliorer le développement de capacités cognitives plus générales (e.g., attention, mémoire de travail…) ou langagières ? Pour répondre à cette question, elle utilise des mesures comportementales, mais aussi l’enregistrement de l’activité électrique du cerveau (EEG).
Au cœur de ses recherches scientifiques reste cette grande interrogation : « Comment la communication gestuelle évolue-t-elle dans la lignée des primates ? »
Shreejata aborde cette question en explorant les capacités cognitives qui sous-tendent le langage humain et en les comparant à celles de la communication gestuelle des primates non-humains, d’un point de vue structurel et fonctionnel.
Actuellement, elle se concentre sur le développement des gestes communicatifs chez les enfants préverbaux et le lien avec l'apparition du langage à cette période.
Avec l’approche Tinbergienne et en utilisant des méthodes multidisciplinaires issues de l’éthologie, de la psychologie comparative, de la psychologie du développement et neurocognitive, Shreejata espère reconstruire une histoire évolutive holistique de la communication gestuelle qui fonde nos capacités linguistiques.
Après une licence d’arabe, d’hébreu et un Master recherche en Sciences du Langage à l’INALCO, elle s’est intéressée à l’acquisition précoce du langage. Elle a occupé plusieurs postes dans différents Babylabs : Labmanager au babylab de l’INCC, assistante de recherche auprès de Laurianne Cabrera puis ingénieure d’étude pour le développement du labo des Minots. C’est dans ce laboratoire et au laboratoire de neurosciences cliniques de l’université de Fès qu’elle développe sa thèse sous la supervision d’Isabelle Dautriche et de Clément François. Elle y explore les différentes facettes du développement du langage spécifique à la ou les langues natives. Ses projets de recherche se focalise sur l’acquisition de l’arabe parlé chez le bébé, dans des contextes monolingue comme bilingue.
Après une formation en Sciences du langage, elle s’est intéressée au fonctionnement de l’esprit humain et plus particulièrement à celui des jeunes enfants. Elle s’est donc logiquement orientée vers un master en Sciences cognitives, qui a déclenché en elle de nouveaux questionnements. Comment les bébés parviennent-ils à acquérir leur(s) langue(s) maternelles en si peu de temps et sans recevoir d’enseignement explicite ? Que se passe-t-il dans leurs petits cerveaux encore en développement ? Comment étudier les mécanismes cognitifs du développement du langage ? Quels éléments entrent en jeu dans ce processus et à quel moment du développement ? Toutes ces questions l’ont amenée à travailler avec Isabelle Dautriche lors d’un stage de recherche, puis à entamer un travail de recherche innovant qu’elle mène actuellement aux côtés de Clément François dans le cadre de sa thèse.
Comment le cerveau du bébé apprend-il à apprendre au cours de sa première année de vie? Comment ce cerveau immature traite-t-il les sons et les images pour découvrir les mots et les objets qui l'entourent ? Claire essaie de répondre à ces questions en étudiant les origines cérébrales et développementales du langage chez le nourrisson. Pour cela, elle observe l'activité électrique du cerveau en développement grâce à l'électro-encéphalographie.
Margaux étudie les relations entre le traitement du rythme, la motricité et l’apprentissage du langage écrit (lecture et écriture). Elle s’intéresse plus spécifiquement à cette question chez les enfants présentant des troubles neurodéveloppementaux comme la dyslexie ou le trouble développemental de la coordination. Ces recherches visent à mieux comprendre ces troubles pour pouvoir proposer des pistes de prise en charge.
Parce que le langage est une aptitude tellement complexe et, dans son ensemble, uniquement humaine, son évolution m’intéresse beaucoup. Certaines régularités se retrouvant dans des langues différentes pourraient indiquer une ancienne origine cognitive. Les similarités et les différences cognitives entre les humains et les primates non-humains nous renseignent sur les capacités cognitives de nos ancêtres communs qui ont permis l’évolution du langage chez les humains. Pour mieux comprendre cela, j’étudie les mécanismes cognitifs responsables de la perception et de la compréhension des événements chez les bébés de moins d’un an et chez les babouins.
La compositionnalité, capacité à combiner des éléments simples de manière innovante pour construire des représentations complexes, est une propriété fondamentale de la cognition humaine. Le développement de cette capacité chez les nourrissons de moins de deux ans reste à ce jour méconnu. Le projet de thèse d’Eulalie vise à combler cette lacune en explorant le développement du système compositionnel linguistique chez les nourrissons âgés de 12 à 24 mois. Elle réalise sa thèse sous la direction d’Isabelle Dautriche et Anne Christophe (Laboratoire de Sciences Cognitives et Psycholinguistique, Paris).
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